Mercedes Klausner

Née en 1991 à Buenos Aires, Mercedes Klausner est une artiste visuelle argentine basée à Roubaix (France).

 

Elle s'est formée aux arts visuels en France (École Supérieure d’Art du Nord-Pas-de-Calais Tourcoing) et en Argentine (Atelier Dolly Caballero) et elle est aussi titulaire d'un Master en Architecture de la Facultad de Arquitectura, Diseño y Urbanismo de la Ciudad de Buenos Aires (2015). Ses œuvres ont été exposées dans divers centres culturels et musées, notamment Gare Saint Sauver Lille 3000 (Double Jeu, 2024), MO.CO. Montpellier Contemporain(Musées en exil, 2022), le CID Grand-Hornu (Au charbon ! Pour un design post- carbone, 2022), l'Epace Croisé (La promesse d'une autre rive, 2022), le Centro Cultural Kirchner (Premio Arte y Tecnología del FNA, 2019), le Museo de Artes Plásticas Eduardo Sívori (Premio Joven II Edición, 2015). Son travail, Les souvenirs persistent, fait partie de la collection du futur Musée d'Art Moderne et Contemporain de Palestine. Collection itinérante hébergée temporairement à l'IMA Paris. Son travail a été soutenu par la Région Hauts-de- France pendant l'année 2022 : pour le projet "Respire la nuit" (Dispositif PRAC 2.0) et ̈Filtre Magique ̈ (soutien à la création HF Hauts-de-France), et pendant l'année 2023 : projet Sudarium 2023-2024 (Aide individuelle à la creation - DRAC). Mercedes Klausner est lauréate du PRIX WICAR 2024.

 

̈Ma pratique artistique est traversée par la question de la mémoire et la disparition (induite par l'humain). L'absence est quelque chose qui m'interpelle, ayant peut-être hérité de la culture d'un pays marqué par la dictature et ses "desaparecidos" ( ̈disparus ̈) que l'on cherche encore. Je m'intéresse aux impacts que l'acte de faire disparaître (des personnes, des paysages, des bâtiments, etc.) peut avoir sur la société, sur la façon dont ces absences peuvent influencer notre présent. À travers ma pratique artistique, je cherche à questionner ces invisibilités en générant des jeux d'apparition et de disparition qui mettent en évidence le caractère éphémère de ce qui est présenté. J'utilise principalement les médiums du dessin et de l'installation, que je cherche récemment à combiner afin de générer des expériences plus immersives dans des espaces donnés. Questionnant la frontière entre visible et non-visible ou entre absence et présence, mes travaux se caractérisent par l'utilisation de dispositifs de dévoilement d'images. Il s’agit par exemple en développant des dessins qui émergent de la recomposition de traces matérielles ou qui se révèlent par la lumière. Les traces matérielles sont ma principale source d'inspiration. Mes recherches sont souvent basées sur l'analyse de matériaux mis au rebut que je trouve autour de moi (débris de démolition, cendres, poussière, etc.). Je m'intéresse au potentiel poétique que ces éléments peuvent véhiculer. ̈